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C'est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche. - Pierre Soulages

Très intéressée par les nouveautés en matière artistique, par l’avant-garde, des artistes très controversés comme Jeff Koons ou Murakami, m’intéressent. Leur travail en accord avec son temps me plait parce qu’il nous montre ce que nous sommes. Avec humour, il adresse un clin d’œil à notre société du kitsch, de la consommation à outrance et à l’histoire de l’art.

Parmi les artistes féminines, il y eut des pionnières, précédées par beaucoup d’autres inconnues et que l’on découvre aujourd’hui. 

Toutes ces femmes sont mes références, mon patrimoine artistique, et je regarde avec beaucoup d’intérêt le travail d’artistes sœurs qui ont œuvré avant moi ou œuvrent actuellement.

Centre de ma préoccupation, le corps humain. Celui de la femme, de ses saisons : la femme en mouvement, au repos, en route, en naissance, en souffrance. Ce corps existe mais il va se dégrader, subir diverses mutations. Corps-écorce, il abrite un noyau : l’esprit, le ressenti, les sentiments d’une vie. 

En ce qui concerne le moment de création en lui-même, le but conscient vers lequel je tends initialement dérive irrémédiablement vers les abîmes de l’inconscient, la main n’obéissant plus vraiment au conscient, elle devient autonome, délivrant un produit très éloigné du but convoité tout d’abord. Exploration toujours renouvelée de territoires demeurant habituellement cachés.

Formes vues, devinées, rêvées, imaginées, d’êtres non encore définis. «  Wesen » disent les allemands, ce terme est traduit en français par « créature, être, essence, nature ». Indéterminés, ces êtres androgynes sont-ils hommes ? Femmes ? Les deux ? C’est l’histoire de la vie et de la mort. Du destin de tout être humain confronté à sa finitude.

Peu de mélanges, la technique du lavis, couche sur couche, vient sans doute de l’aquarelle et me permet de  tempérer mes couleurs que je ne veux ni crues ni violentes mais qui parfois me dépassent et peuvent devenir vibrantes : jaune, orange, rouge, toujours le rouge.

Moyen-âge, grands maîtres, parce qu’on ne peut avancer sans regarder derrière soi dit l’adage mais aussi modernité, la symbolique des dessins, encres de Chine, aquarelles ou acryliques, je la veux ancrée dans l’actualité artistique et là les références sont légion.

Evidence du travail terminé : on sent quand on est arrivé, mais arrive-t-on jamais ?

 

Warum ich male...

Meine Arbeit soll Symbol sein, sie möchte auf die Existenz einer und damit vieler Frauen hinweisen. Die Bilder artikulieren sich um den Frauenkörper; werden aus eigenen Empfindungen und aus meiner inneren Welt und Phantasie geboren.

Verschiedene Themen kehren immer wieder: die Puppe oder die bandagierte Frau, die die Sehnsucht nach Freiheit und Bewegung verkörpert, wie auch die Flügel, die einen Flug zur Anerkennung von etwas Allmächtigem darstellen sollen. Mich verfolgt auch das Bild der leidenden oder lebenspendenden Frau, aus der neue Kräfte und Wesen entstehen oder aus der ein Baum des Lebens erwächst.

Meine Malerei stellt eine Art Tagebuch dar: Notizen in Form von Zeichnungen, Aquarellen oder auch Pastellen; alles Arbeiten, die das Fundament darstellen und die später in grosseren Formaten verarbeitet werden.

Diese Erzählung in Bilder entlang des Lebens möchte ein Gesamtbild ergeben und hilft mit bei der Suche nach einem besseren Verständnis meiner selbst.